« En présence de la nature, une joie sauvage parcourt cet homme, en dépit des chagrins réels. » -Ralph Waldo Emerson, poète et philosophe américain du xixe siècle
Un siècle à transformer des vies
Que se passe-t-il lorsque vous offrez à des enfants la possibilité de s’évader de la ville et de découvrir les activités de plein air, les joies de l'amitié et le sens des responsabilitiés?
En 1922, John F. McKinley, jeune juge d’Ottawa, a essayé cette approche avec des garçons délinquants d’Ottawa. Il estimait pouvoir donner une nouvelle orientation à la vie de ces jeunes en leur permettant de vivre une expérience positive dans un camp – au lieu de les punir. C’est ainsi que l’organisme Christie Lake Kids (CLK) a vu le jour et qu’il répond depuis aux besoins particuliers d’enfants et de jeunes défavorisés.
La mission de CLK est simple : enrichir la vie et les perspectives d’environ 600 enfants et jeunes vulnérables en leur offrant à longueur d’année des programmes de loisirs et de camps de qualité au sein de la collectivité, par exemple :
- Skills Through Arts and Recreation (STAR – de 6 à 12 ans)
- Leaders in Training (LIT – de 13 à 17 ans)
- Camp Christie Lake (de 9 à 13 ans)
En éliminant les obstacles (comme le coût) qui nuisent à la participation de ces jeunes, les employés et les bénévoles de CLK peuvent proposer des programmes qui aident les participants à acquérir des compétences physiques, sociales et affectives et à améliorer leur résilience, leur sentiment d’appartenance et leur estime de soi.
Trouver un but
Sierra Duff prend part à CLK depuis 17 ans – d’abord à titre de participante puis de bénévole et maintenant comme superviseure des programmes d’arts visuels et de loisirs. Les expériences qu’elle a ainsi vécues ont transformé sa vie.
« Je suis très reconnaissante d’avoir fréquenté le camp Christie Lake Kids, explique Sierra. Cette expérience m’a aidée à prendre ma vie en main et à lui donner un sens. Je me suis rendu compte que je voulais aider les autres et être pour eux le modèle positif dont j’avais moi-même eu besoin pendant mon enfance. »
Le camp a offert à Sierra de nombreuses possibilités d’acquérir de nouvelles compétences et de vivre des expériences auxquelles elle n’aurait pas eu accès autrement, faute de moyens financiers. Une fois cet obstacle éliminé, elle a pu vivre son enfance. Elle a alors appris à nager, à camper et à faire du canoë et a même suivi une formation sur les techniques de survie.
Le fait de s’immerger en pleine nature lui a montré comment vivre le moment présent et mieux communiquer avec les autres. De plus, loin des médias sociaux et des influences du milieu, elle a ainsi découvert sa véritable personnalité.
Le camp CLK lui a aussi permis d’acquérir des connaissances et une assurance qui lui ont été très utiles : « J’ai appris que, si je le souhaitais, je pouvais avoir accès à un mode de vie différent de celui qu’avaient les gens dans le milieu où je grandissais, explique Sierra. Et qu’il était possible de briser le cycle générationnel pour faire quelque chose de bien de ma vie. »
Un jour, elle a été témoin de la réaction éloquente de campeurs avant un repas : « L’insécurité alimentaire constituait un véritable problème pour certains de nos campeurs. C’était émouvant de voir le visage de ces enfants passer d’un état de choc à l’étonnement puis à la joie pure lorsqu’on leur a dit qu’ils pouvaient manger autant de nourriture qu’ils voulaient ou bien goûter de nouvelles collations nutritives. » C’est peut-être l’un des moments les plus gratifiants qu’elle a vécus comme conseillère.
CLK en chiffres
Les enfants et les jeunes qui vivent dans les quartiers où Christie Lake Kids offre ses services :
- sont issus, dans une proportion de 90 pour cent, de familles dont le revenu est inférieur au seuil de faible revenu (35 000 $ par an);
- habitent, dans une proportion de 75 pour cent, dans un logement subventionné;
- vivent, dans une proportion de 50 pour cent, dans une famille monoparentale;
- ont reçu, dans une proportion de 40 pour cent, un ou plusieurs diagnostics de trouble de santé mentale, de trouble affectif ou de trouble de l’humeur – trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention (TDAH), trouble oppositionnel, anxiété, dépression, etc.;
- ont reçu, dans une proportion de 33 pour cent, un diagnostic de trouble d’apprentissage.
Redonner au suivant
Le cas de Sierra est un exemple parfait des retombées positives de Christie Lake Kids ici même dans notre collectivité. Elle nous rappelle que les enfants n’ont pas choisi la situation dans laquelle ils se trouvent, mais qu’ils tirent le meilleur parti possible de toutes les situations. Si on leur offre des programmes appropriés, les enfants peuvent vivre leur enfance, s’amuser et participer à des activités artistiques et récréatives qui seraient autrement le plus souvent hors de leur portée.
C’est le soutien de la collectivité qui permet à des organismes comme CLK de mener leurs activités. Ce soutien prend différentes formes – bénévolat, dons ou contributions en nature (p. ex. cartes-cadeaux que les jeunes peuvent utiliser afin d’acheter de la nourriture ou de participer à un encan silencieux). Pour en savoir plus sur la façon dont vous pouvez vous impliquer, consultez le site Web (en anglais) de Christie Lake Kids.
« Le soutien que nous avons reçu d’Hydro Ottawa au fil des ans est inestimable », explique Natalie Benson, directrice des activités de financement et des communications, CLK.
À Hydro Ottawa, nous sommes honorés de pouvoir établir des relations à long terme avec des partenaires communautaires comme Christie Lake Kids et offrir un mentorat à des jeunes vulnérables afin de les aider à devenir des adultes accomplis. Mentionnons le centre de leadership pour les adolescents axé sur un mode de vie durable au camp Christie Lake, les programmes de hockey offerts le samedi pendant 20 semaines à Ottawa ainsi que le nouveau terrain multisports dont profiteront des centaines d’enfants cet été et dans les années à venir. Pour en savoir plus sur le soutien que nous apportons à CLK, consultez la page Sensibilisation communautaire dans notre site Web.